De plus en plus souvent des régimes d’éviction sont conseillés, après un bilan sanguin, en raison de la présence d’IgG vis à vis d’aliments. Ces régimes sont souvent étendus à plusieurs aliments, altèrent la qualité de vie des patients, et sont parfois source de carences nutritionnelles.

 

La présence d’IgG vis à vis d’un ou de plusieurs aliments témoigne uniquement d’un contact de l’organisme avec l’aliment, mais en aucun cas il ne s’agit d’un mécanisme d’hypersensibilité, d’intolérance ou d’allergie. De manière générale, en allergologie, la présence d’un test positif ne signe pas l’allergie. C’est la confrontation de l’histoire du patient et du test qui permettent d’approcher le diagnostic, qui sera éventuellement confirmé par un test de provocation.

 

Le dosage d’IgG vis à vis d’un ou de plusieurs aliments peut paraître simple et séduisant mais en fait il n’apporte aucun argument en faveur du diagnostic d’hypersensibilité, d’intolérance ou d’allergie alimentaire. Ce dosage est pratiqué dans de nombreux pays en Europe et aux Etats Unis. L’Académie Européennes d’Allergologie et d’Immunologie Clinique a condamné cette technique, l’avis de cette société a été confirmé par l’Académie Américaine d’Allergologie d’Asthmologie et d’Immunologie qui condamne aussi le dosage des autres sous classes d’IgG.

La présence d’IgG spécifiques des aliments n’indique ni une allergie alimentaire ou un risque d’allergie alimentaire, ni une intolérance alimentaire. Cette présence reflète plutôt un état physiologique, une réponse du système immunitaire après exposition à des aliments. Par conséquent, les tests d’IgG à des aliments sont considérés comme non pertinents pour le diagnostic d’allergie ou d’intolérance alimentaire et ne doivent pas être effectuée. La Société Française d’Allergologie déconseille le dosage des IgG anti-aliments.

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